virée nocturne….

La nuit dernière, j’ai eu une étrange idée….au lieu de rentrer directement à l’appartement, j’ai continué sur Perros…la nuit était trés sombre, le Requiem de Mozart à fond dans la voiture, j’étais seule sur la route (vers les 4 heures..)….

La pluie tombait, fine et régulière…J’ai longé la côte…Surprise pas un virage sur une corniche, me suis fais une tite frayeur …La nuit, tout est si différent…

 

Me suis prise pour David Vincent, j’attendais sans doute de rencontrer un faisceau lumineux (des E.T. bretons, avé une soucoupe en forme de galette  ou de saucisses, lol).

 

J’ai arrêté mon bolide sur un des parkings de Ploumanach.

Ambiance bizarre, un peu flippante même !

Je suis sortie, la pluie tombait toujours, un léger vent frais m’obligeait à me pelotonner dans mon tailleur !

 

En fait, je voyais juste le sentier des douaniers, qui, grâce à ses gravillons clairs, transpercait l’obscurité de l’endroit.

Les rochers se dressaient, ombres fantômatiques…..une espéces de grillon n’avait pas encore trouvé le sommeil…

 

Des quelques maisons, on ne voyait que les volets blancs ; la lande était perdue dans le noir absolu…

J’apercevais la lumière clignotante du phare, j’ai eu envie de m’y rendre. Mes pas étaient hésitants, je n’y voyais guère (en plus, j’avais mis mes talons de pétasse ).

 

Jétais surtout envahie par les odeurs et par le bruit des vagues qui se brisaient sur les rochers. Me suis approchée doucement de l’endroit d’où part le bateau de sauvetage. J’avançais à tatons, et cette nuit profonde m’oppressait.

Mon imagination, je pense, m’a fait percevoir des voix (hé nan, pas de rencontre du 3ème type -dommage pour le type-ni de mystère Roswell dans le Trégor).

 

Puis …SOUDAIN ! un éclair de lucidité : je ne voyais pas à 2 m, l’endroit était dangereux, quelqu’un avait décroché la lune….pouvais pas causer à ma mer adoptive car je ne devinais qu’une immense trou noir…J’ai tourné les talons, et me suis pas fait prier pour retourner précipitamment dans mon carrosse !

 

Voilà le genre d’idée étrange qu’une Sylvie peut avoir quand elle traverse un moment de mélancolie. Et je suis épatée de pouvoir écrire autant de blabla sur un moment anodin de mon existence si futile,

et vous, le mérite, vu le contenu, de l’avoir lu jusqu’au bout . Vous promet, la prochaine fois, je fais intervenir un nain de jardin, un dinosaure et une tribu amazonienne ! Bonne nuit ….